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L’Église du Nazaréen croit au caractère sacré de la vie humaine et s’efforce de la protéger contre l’avortement, la recherche sur les cellules souches, l’euthanasie et le refus d’administrer des soins médicaux raisonnables aux personnes handicapées ou âgées.

31.1

Interruption volontaire de grossesse. L’Église du Nazaréen affirme le caractère sacré de la vie humaine établie par Dieu le Créateur et croit que ce caractère sacré s’étend à l’enfant à naitre. La vie est un don de Dieu. Toute vie humaine, y compris celle se développant dans l’utérus, est créée par Dieu et à son image et doit par conséquent être nourrie, soutenue et protégée. Dès le moment de sa conception, l’enfant est un être humain avec toutes les caractéristiques en devenir de la vie humaine et cette vie dépend de la mère pour sa croissance. Par conséquent, nous croyons que la vie humaine doit être respectée et protégée dès le moment de la conception. Nous sommes opposés à toute forme d’interruption volontaire de grossesse que ce soit par convenance personnelle ou pour la planification familiale. Nous sommes opposés aux lois qui permettent l’avortement. Reconnaissant qu’il existe de rares mais réelles situations médicales où la mère ou l’enfant ne pourraient pas survivre à la grossesse, une interruption de grossesse ne devrait être réalisée qu’après un conseil médical compétent et un accompagnement chrétien.

Une opposition responsable à l’avortement requiert de notre part un engagement à initier et soutenir des programmes destinés à prendre soin des mères et des enfants. La crise provoquée par une grossesse non désirée demande que la communauté des croyants (il ne s’agit ici que de ceux ayant des raisons d’être informés de la crise) offre un environnement d’amour, de prière et d’accompagnement. Dans de tels cas, le soutien peut prendre la forme de centres d’accompagnement, de maisons pour futures mères et la création ou le recours à des services chrétiens d’adoption.

L’Église du Nazaréen reconnaît que considérer l’avortement comme un moyen d’interruption de grossesse non désirée résulte souvent de la négligence des normes chrétiennes pour une sexualité responsable. Par conséquent, l’église demande de pratiquer l’éthique du Nouveau Testament par rapport à la sexualité humaine et de se confronter au problème de l’avortement en l’intégrant dans le cadre plus large des principes bibliques qui guident les décisions morales.

(Genèse 2.7, 9.6 ; Exode 20.13 ; 21.12–16, 22–25 ; Lévitique 18.21 ; Job 31.15 ; Psaumes 22.9 ; 139.3–16 ; Esaïe 44.2, 24 ; 49.5 ; Jérémie 1.5 ; Luc 1.15, 23–25 ; 36–45 ; Actes 17.25 ; Romains 12.1–2 ; 1 Corinthiens 6.16 ; 7.1 ; 1 Thessaloniciens 4.3–6)

L’Église du Nazaréen reconnaît également que beaucoup ont été affectés par la tragédie de l’avortement. Chaque assemblée locale et chaque croyant est exhorté à offrir le message du pardon de Dieu à toute personne ayant été touchée par un avortement. Nos assemblées locales sont appelées à être des communautés de rédemption et d’espoir pour tous ceux qui souffrent physiquement, émotionnellement et spirituellement à cause d’une interruption volontaire de grossesse.

(Romains 3.22–24, Galates 6.1)

31.2

 Manipulation génétique et thérapie génétique. L’Église du Nazaréen est en faveur de la pratique de la manipulation génétique en vue de la thérapie génétique. Nous reconnaissons que la thérapie génétique peut mener à la prévention et au traitement de maladies et désordres anatomiques et mentaux. Nous sommes opposés à toute manipulation génétique qui promeut l’injustice sociale, néglige la dignité des personnes, ou tente de développer une supériorité raciale, intellectuelle ou sociale par rapport aux autres (eugénisme). Nous sommes opposés à toute tentative d’étude d’ADN dont les résultats encourageraient ou soutiendraient l’avortement humain en tant qu’alternative à une grossesse portée à son terme. Dans tous les cas l’humilité, le respect pour l’inviolable dignité de la vie humaine, l’égalité humaine devant Dieu et un engagement en faveur de la miséricorde et de la justice devraient motiver la manipulation génétique et la thérapie génétique.

(Michée 6:8)

31.3

La recherche sur les cellules souches humaines et les autres efforts médicaux ou scientifiques qui détruisent la vie humaine après la conception. L’Église du Nazaréen encourage fortement la communauté scientifique à poursuivre ardemment toute recherche sur la technologie des cellules souches dont les sources seraient les tissus humains adultes, le placenta, le sang du cordon ombilical, les animaux et autres sources embryonnaires d’origine non humaine. Ceci a pour juste fin d’essayer d’apporter la guérison au plus grand nombre et cela sans violer le caractère sacré de la vie humaine. Notre position au sujet des recherches sur les cellules souches humaines embryonnaires découle de notre affirmation que l’embryon humain est une personne créée à l’image de Dieu. Par conséquent, nous nous opposons à l’utilisation de cellules souches produites à partir d’embryons humains pour la recherche, les interventions thérapeutiques et pour tout autre but.

Alors que de futures avancées scientifiques rendent disponibles de nouvelles technologies, nous soutenons fortement cette recherche lorsqu’elle ne viole pas le caractère sacré de la vie humaine ou d’autres lois morales ou bibliques. Cependant, nous nous opposons à la destruction d’embryons humains pour tout objectif et tout type de recherches qui ôte la vie d’un être humain après sa conception. En accord avec cette perspective, nous nous opposons à l’usage, quel qu’en soit le but, de tissus provenant de fœtus humains issus d’un avortement.

31.4

 Clonage humain. Nous sommes opposés au clonage humain. L’humanité est précieuse aux yeux de Dieu, qui nous a créés à son image et le clonage d’un être humain traite ce dernier comme un objet, reniant ainsi la dignité de l’individu et la valeur que notre Créateur nous a donnée.

(Genèse 1:27)

31.5

Euthanasie (incluant l’assistance médicale au suicide). Nous croyons que l’euthanasie (mettre fin à la vie d’une personne malade en phase terminale, ou qui a une maladie débilitante ou incurable n’étant pas immédiatement mortelle, dans le but de mettre un terme à la souffrance) est incompatible avec la foi chrétienne. Ceci s’applique au cas où l’euthanasie est demandée ou acceptée par la personne malade en phase terminale (euthanasie volontaire) et également lorsque la personne malade en phase terminale n’a pas les capacités mentales pour donner son consentement (euthanasie involontaire). Nous croyons que le rejet historique de l’euthanasie par l’église chrétienne est confirmé par des convictions chrétiennes issues de la Bible qui sont essentielles à la confession de foi faite par l’église que Jésus est Seigneur. L’euthanasie viole la confiance chrétienne en Dieu comme souverain Seigneur de la vie en réclamant une souveraineté pour soi-même. L’euthanasie s’oppose à notre rôle d’intendants devant Dieu ; elle contribue à l’érosion de la valeur que la Bible accorde à la vie humaine et à la communauté. L’euthanasie accorde beaucoup trop d’importance à l’interruption de la souffrance et elle reflète une arrogance humaine devant un Dieu miséricordieux et souverain. Nous exhortons nos fidèles à s’opposer à tout effort de légalisation de l’euthanasie.

31.6

Le droit de mourir. When human death is imminent, we believe that either withdrawing or not originating artificial life-support systems is permissible within the range of Christian faith and practice. This position applies to persons who are in a persistent vegetative state and to those for whom the application of extraordinary means for prolonging life provide no reasonable hope for a return to health. We believe that when death is imminent, nothing in the Christian faith requires that the process of dying be artificially postponed. As Christians we trust in God’s faithfulness and have the hope of eternal life. This makes it possible for Christians to accept death as an expression of faith in Christ who overcame death on our behalf and robbed it of its victory.Lorsque la mort humaine est imminente, nous croyons qu’interrompre ou ne pas démarrer des systèmes de soutien artificiel de la vie est permis dans les limites de la foi et de la pratique chrétienne. Cette position s’applique aux personnes qui sont dans un état végétatif permanent et à celles pour qui l’utilisation de moyens extraordinaires pour prolonger leur vie ne donne aucun espoir raisonnable d’un recouvrement de la santé. Nous croyons que lorsque la mort est imminente, rien dans la foi chrétienne ne requiert qu’elle ne soit artificiellement retardée. En tant que chrétiens, nous avons confiance en la fidélité de Dieu et avons l’espérance de la vie éternelle. Cela rend possible pour les chrétiens d’accepter la mort comme une expression de leur foi en Christ, Lui qui a vaincu la mort pour nous et lui a dérobé sa victoire.